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Japon Entrevue Série #1: 日本・インタビューシリーズ#1

Entrevue avec Mme OGURA Kazuko:小倉和子・立教大学教授とのインタビュー


Ogura

Mme OGURA Kazuko:小倉和子氏

Entrevue vidéo extrait: インタビュービデオ抄録
ストリーミング: http://www.youtube.com/watch?v=mVTAzKCBj3w&list=PL3VbFYYm8_nvhsLHBlI6xqgCJntWmuHvH&index=33
直接のリンク: http://www.japon-quebec.com/japon/ogura/ogura.m4v
(撮影日:2012年8月29日、場所:立教大学池袋キャンパス・小倉研究室)

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小倉和子・立教大学教授

経歴:
上智大学文学部フランス文学科卒(在学中にカナダ・オンタリオ州サドバリーのローレンシア大学に派遣留学)、東京大学大学院人文科学研究科博士課程単位取得退学、パリ第十大学博士(文学)。1991年より立教大学一般教育部専任講師、観光学部助教授を経て、現在、異文化コミュニケーション学部教授。専門は現代フランス文学およびケベックを中心としたフランス語圏の文化と社会。日本ケベック学会、日本カナダ文学会、日本フランス語フランス文学会、AIEQ(国際ケベック学会)、CIEF(国際フランコフォニー学会)会員。著書に『フランス現代詩の風景』(立教大学出版会、2003年)、論文に「アンヌ・エベール『シロカツオドリ』の海景」(『立教大学フランス文学』37号、2008年)、訳書にダニー・ラフェリエール『帰還の謎』(藤原書店、2011年)ほか。


インタビュー要旨

質問1: 小倉和子・立教大学教授、日本ケベック学会副会長、どうぞ自己紹介を兼ねて、これまでのケベックとの関係をご説明ください。

私とケベックとの関係は、17~18年前に遡ります。そのころ立教大学で国際センターの委員をしていましたが、ケベックのシェルブルック大学の先生が見えられて立教大学と交流の協定を結びたいと申し出られましたので、その実現に向けて努力しました。その後、学生の派遣も進み、向こうで博士号まで取る学生も出るようになったので大変嬉しく感じています。それ以来、私もケベックについて研究し、授業に取り入れるなど、色々な活動をするようになりました。そして2008年に、小畑精和明治大学教授より日本ケベック学会設立の話があったときには、設立準備委員会のメンバーとして参加させていただきました。

質問2: それでは、最近あるいは現在、ケベックとの関係で、どのようなご研究やご活動をしていらっしゃいますか。

一つは、シェルブルック大学のアンヌ・エベール研究センターとの関わりです。アンヌ・エベール(1916~2000)は、残念ながら日本ではあまり認知度が高くありませんが、ケベックでは1960年代の「静かな革命」を精神的に先取りしたともいえる重要な作家です。私はこの研究センターで資料を収集したり、そこの研究員と国際学会でご一緒したり、またセンターの紀要に投稿したりしています。
もう一つは、作家ダニー・ラフェリエールを日本に紹介することです。彼はハイチ出身の移民作家として、ケベックの「間文化社会」の形成にとって重要な役割を果たしていると思いますが、私は彼をハイチの作家、あるいはケベックの作家というよりむしろ、すでに国境を越えた作家として日本に紹介していければと考えています。昨年、彼が初めて来日した機会に、『帰還の謎』というフランスでメディシス賞も受賞した代表作を日本語に翻訳し、国際ケベック学会からも出版助成をいただくことができました。

質問3: 最後に、今後の日本とケベックとの関係がどうなっていくか、またどうあるべきかについて、お考えをお聞かせください。

ケベックと日本はいろいろな意味で補い合える関係ではないかと思います。ケベックの人々は日本に強い関心を持っています。ケベックの若者が日本のアニメ、マンガ、ファッションなどに興味を持つのは言うまでもありませんが、もう少し上の世代では、日本の俳句に興味を持っている人が多いようです。これは言葉に対する思い入れや、自然観などが意外にも日本人に近いためかもしれません。また、文化の混交や融合にたいする関心という点でも、日本とケベックは共通しています。こういった共通点を通して、日本とケベックは今後さらに交流を深め、切磋琢磨していくことができるのではないでしょうか。

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Interviewée: Mme OGURA Kazuko

Titulaire d’une maîtrise ès lettres à l’Université de Tokyo et docteur ès lettres à l’Université Paris X, elle est actuellement professeure à la Faculté de Communication interculturelle de l’Université Rikkyo (Tokyo). Elle est aussi vice-présidente de l’Association japonaise des Études québécoises (AJEQ) et membre, entre autres, de l’AIEQ et du CIEF. Ses recherches portent sur la littérature française et francophone. Ses principaux travaux sont Yves Bonnefoy et ses paysages (Presses universitaires de Rikkyo, 2003), « Paysages, désir et délivrance dans Les fous de Bassan » (Les Cahiers Anne Hébert, no.12, 2012), ainsi que la traduction en japonais de L’Énigme du retour de Dany Laferrière (Fujiwara-shoten, 2011).

Résumé de l'entrevue de Mme OGURA

Q 1 : Mme OGURA, pourriez-vous nous expliquer votre relation avec le Québec ?

Il y a plus de quinze ans, lorsque j’étais membre du comité du Bureau international de l’Université Rikkyo, une professeure de l’Université de Sherbrooke nous a rendu visite et nous a proposé une coopération académique. J’ai fait des démarches avec le directeur du Bureau. Une convention a été signée; nous échangeons régulièrement des étudiants et des professeurs. Quand, en 2008, le professeur Obata de l’Université Meiji s’est avisé de fonder l’AJEQ, j’ai participé immédiatement au comité fondateur.

Q 2 : Quelles recherches ou activités concernant le Québec faites-vous actuellement ?

Tout d’abord, mes activités sont liées au Centre Anne Hébert de l’Université de Sherbrooke : je m’y documente, participe à des colloques avec ses chercheur(e)s, et essaie de proposer des articles à ses Cahiers.
Ensuite, je m’efforce de présenter aux lecteurs japonais un écrivain haïtiano-québécois : Dany Laferrière. L’an dernier, à l’occasion de la première visite au Japon de ce grand amateur de la littérature japonaise, j’ai traduit son Énigme du retour. L’AIEQ a accordé une aide financière à cette publication, dont je me sens très honorée. Sachant que les écrivains migrants comme Dany Laferrière jouent un rôle primordial dans la société québécoise qui se veut « interculturelle », je souhaiterais, pour ma part, le présenter au Japon en tant qu’écrivain dépassant les frontières, plutôt que comme un écrivain d’origine haïtienne, ou nécessairement comme un écrivain québécois.

Q3 : Que pensez-vous de l’avenir de la relation entre le Québec et le Japon ?

Je pense que nous sommes complémentaires. Sans parler des jeunes Québécoises et Québécois qui s’intéressent au manga, au dessin animé ou à la mode japonaise, parmi les générations moins jeunes, certains s’adonnent au haïku. La sensibilité des Québécois à la nature ou aux paysages est beaucoup plus proche de la nôtre qu’on ne le croit. Nos deux pays s’intéressent également à la mixité ou la fusion culturelle. À travers ces points communs, nous pourrons approfondir davantage notre relation.

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