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Japon Entrevue Série #18: 日本・インタビューシリーズ#18

Entrevue avec M. ISOMURA Hisanori : Entrevue avec M. MATSUURA Koichiro : 松浦晃一郎・日仏会館理事長のインタビュー


Matsuura

M. MATSUURA Koichiro: 松浦晃一郎氏

Entrevue vidéo extrait: インタビュービデオ抄録
ストリーミング: http://www.youtube.com/watch?v=hz6r5fCiYxc&list=PL3VbFYYm8_nvhsLHBlI6xqgCJntWmuHvH&index=25
直接のリンク: http://www.japon-quebec.com/japon/matsuura/matsuura.m4v
(撮影日:2012年11月12日、場所:東京都千代田区 ・パソナグループ本社)

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松浦晃一郎・公益財団法人日仏会館・理事長

経歴:
東京大学法学部在学中に外交官試験に合格し、1959年外務省に入省。在アメリカ大使館参事官、大臣官房審議官、香港総領事、経済協力局長、北米局長、外務審議官(先進国サミットのシェルパ兼任)などを経て1994年、駐フランス大使となる。1998年に世界遺産委員会議長に就任、1999年には日本人としては初めて(アジアからの選出としても初)のユネスコ事務局長に就任した。2009年に、フランス・レジオン・ドヌール・コマンドゥール章、さらに2012年、瑞宝大紋章を受章。
著書『La diplomatie japonaise à l’aube du 21e siècle』(1998年 Publications Orientalistes De France)、『アフリカの曙光』(2009年 かまくら春秋社)、『世界遺産』(2008年 講談社)、『ユネスコ事務局長奮闘記』(2004年 講談社)、『国際人のすすめ』(2011年 静山社)他多数。


インタビュー要旨

質問1:松浦晃一郎・日仏会館理事長、ケベックとのこれまでのかかわりについて、特にユネスコの事務局長をやられていた際のケベックとの接点についてお話しいただけますか。

私がケベックを最初に訪問したのは1978年夏で、当時私はワシントンの日本大使館の参事官をしていたときでした。夏休みを利用して、妻とパリ生まれの息子二人をつれて、車でケベックからカナダを旅行したのですが、ケベック市のフランス的な雰囲気に大変喜んでいました。また、ユネスコの事務局長時代、2001年11月にモントリオールに行ってユネスコの統計研究所のオープニングに立ち会ったときでした。それが私のユネスコ事務局長としての最初の訪問でしたが、それから5年後の2006年にもう一度モントリオールの統計研究所を訪れた時には、100人以上のしっかりした研究所になっていて大変嬉しく思いました。統計はユネスコにとって非常に重要なものですが、ケベック州との協力といえば、何といって中核は文化です。

質問2:松浦理事長がユネスコの事務局長の時代に、文化の多様性に関してケベックと大変親しく交流されたとうかがっていますが、それについてご説明ください。

私はもう一度ケベックを訪れていますが、それは2008年7月で、それはケベック市で世界遺産委員会が開かれたときでした。なお、ケベック市は1985年にユネスコの文化遺産に登録されています。世界遺産には自然と文化遺産の両方がありますが、文化遺産は有形の動かすことのできないものを対象にしていました。しかし人類の文化遺産という場合に、人から人に伝えられる無形の文化遺産もあり、それをケベック州は大事にして、2010年4月、無形文化遺産についての国際的なシンポジウムが開催されており、私も参加しました。この無形文化遺産については、ユネスコとして2003年に条約を採択しています。
さらに、人類の文化に関しては、現代の文化を中心にしたものが必要ということで、フランスやカナダ、特にケベック州がイニシアティブをとって文化の多様性について提案され、私はそれに直ちに賛同しました。結局、最終的には2005年秋に成立し、「文化的表現における文化の多様性条約」として、すでに100以上の国が参加して、よい形で進んでおり、大変嬉しく思っています。以上の世界遺産、無形文化遺産、文化的表現における文化の多様性という3つの条約が、ユネスコの文化関係の条約の中核になっているのです。

質問3:今後、日本はケベックとどうかかわっていくべきか、また日本としてケベックから何を学ぶべきかについてお聞かせください。

まず文化に関して、日本が自国の文化のみならず、世界全体の文化に関心を持つ必要があり、その上で文化交流を進めること大切です。これは日本とケベック州にもあてはまるので、日本もケベック州もお互いの文化に関心を持って交流を進めてほしいと思います。それと同時に、日本は経済大国ですので、ケベック州と日本の経済交流をもっとしっかりと進めていくことが必要です。ですから日本とケベックの交流は、文化と経済を二大柱として進めていかなければならないと思います。

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Interviewé : M. MATSUURA Koichiro

M. Koichiro Matsuura a réussi l'examen d’entrée au service diplomatique du Japon alors qu’il était étudiant en droit à l'Université de Tokyo. En 1950, il est entré au Ministère des affaires étrangères du Japon. Au cours de sa carrière, il a été conseiller à l'Ambassade du Japon aux États-Unis, directeur général adjoint du ministère des Affaires étrangères, consul général du Japon à Hong Kong, directeur général du Bureau de coopération économique, directeur Général du affaires nord-américaines, vice-ministre au ministère des Affaires étrangères et ambassadeur du Japon en France. En 1998, il a présidé le comité du patrimoine mondial de l'UNESCO, en 1999, il a été élu au poste de directeur général de l'UNESCO (une première au Japon et en Asie). En 2009, le gouvernement français l’a fait Grand Officier de la Légion d’honneur et le gouvernement japonais lui a remis l’Ordre du Trésor sacré en 2012. Il est l'auteur de nombreux livres sur les affaires internationales, dont « La diplomatie japonaise à l'aube du 21e siècle » (Publications Orientalistes de France, 1998). M. Koichiro Matsuura est actuellement le président de La Maison Franco-Japonaise à Tokyo.

Résumé de l'entrevue de M. MATSUURA

Q 1 : Pourriez-vous nous expliquer votre relation avec le Québec, y compris à l’époque où vous vous étiez le directeur général de l’UNESCO ?

J’ai visité Québec pour la première fois durant l’été 1978. A cette époque, je travaillais comme conseiller à l'ambassade du Japon à Washington. J'ai fait la traversée du Canada en voiture, avec ma femme et mes deux fils, qui ont vraiment apprécié l'atmosphère française au Québec. La deuxième fois, c’était en novembre 2012, à titre de directeur général de l'UNESCO. J’ai assisté à la cérémonie d'ouverture de l'Institut de la statistique de l'UNESCO à Montréal. J’y suis retourné cinq ans plus tard et j’ai constaté avec satisfaction qu’il y avait une centaine d’employés et tout fonctionnait rondement. Bien que le traitement des données statistiques soit très important pour l'UNESCO, nos liens de coopération avec le Québec portent principalement dans le domaine de la culture.

Q 2 : Pourriez-vous parler des contacts étroits que vous aviez avec le Québec sur la question de la protection de la diversité culturelle à l’époque où vous étiez directeur général de l'UNESCO?

J’ai visité à nouveau le Québec en juillet 2008, lors de la réunion du Comité mondial sur la protection du patrimoine mondial qui a eu lieu à Québec, une ville elle-même inscrite au patrimoine culturel de l'UNESCO depuis 1985. Compte tenu de l’intérêt du Québec à l’égard du patrimoine culturel immatériel, un symposium international s’est tenu sur cette question en avril 2010. J'ai assisté à ce symposium où l'UNESCO a adopté le traité sur la protection du patrimoine culturel immatériel. Par ailleurs, j'ai tout de suite accepté une proposition de la France, du Canada et de la province de Québec sur la diversité culturelle à l’effet que l’UNESCO devrait travailler sur la culture contemporaine comme élément de la culture de l’Humanité.

La Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles a été adoptée en 2005 et je suis heureux qu’il y ait eu plus de 100 pays de signataires de ce traité. Les traités relatifs au patrimoine mondial, celui sur la protection du patrimoine culturel immatériel et celui sur la protection de la diversité des expressions culturelles sont les piliers des traités de l'UNESCO dans le domaine culturel.

Q 3 : Comment voyez-vous les perspectives d'avenir dans les relations Japon-Québec?

Tout d'abord, le Japon devrait s’intéresser, non seulement à sa propre culture, mais aussi à la culture mondiale dans son ensemble, et devrait promouvoir les échanges culturels dans cette perspective. Cela s’applique aux relations Japon-Québec, de telle sorte qu’il devrait y avoir, de part et d’autre, un intérêt mutuel pour leurs cultures respectives et des échanges culturels significatifs de ce point de vue. Parallèlement, il est important de promouvoir les échanges économiques entre le Japon et le Québec, du fait que le Japon est une grande puissance économique. En d'autres termes, on doit tenir compte de deux piliers, soit la culture et l’économie, pour favoriser le développement des relations Japon –Québec dans l’avenir.

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