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Japon Entrevue Série #15: 日本・インタビューシリーズ#15

Entrevue avec Mme KOBAYASHI Junko: 小林順子・清泉女子大学名誉教授のインタビュー


Kobayashi

Mme KOBAYASHI Junko: 小林順子氏

Entrevue vidéo extrait: インタビュービデオ抄録
ストリーミング: http://www.youtube.com/watch?v=iwATsI-EX9E&list=PL3VbFYYm8_nvhsLHBlI6xqgCJntWmuHvH&index=38
直接のリンク: http://www.japon-quebec.com/japon/kobayashi/kobayashi.m4v
(撮影日:2012年10月24日、場所:明治大学和泉キャンパス研究棟)

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小林順子・清泉女子大学名誉教授

経歴:
東北大学大学院で教育行政を専攻し、フランスの教育制度を研究。その後いくつかの大学で講師、助手などを経て、清泉女子大学教授に就任。現在は、清泉女子大学名誉教授。比較教育学会で、カナダやケベックの教育制度について研究し、多くの論文や著書を発表している。


インタビュー要旨

質問1:小林順子・清泉女子大学名誉教授、ケベックの研究を始められたきっかけについてお話しください。

私は比較教育学会に所属しておりましたが、あるとき会長が環太平洋を考えて、太平洋の向こう側のカナダの教育制度について研究したらどうかというお考えで,私に頼まれました。私は当時、フランスの教育制度史をまとめようとしていましたので、フランス研究というアイデンティティを捨てたくないため、カナダといってもフランコフォーンのケベックの研究を行ったわけです。やはり、一つカナダの教育制度というものをきちんとまとめなければならないと感じ、まだ研究の面で時期尚早なことは分かっていましたが、類書がないこともあり、とにかく『ケベックの教育』という題の本で、17世紀からの20世紀までの教育制度の通史をまとめることにしたわけです。

質問2:そこでは、ケベックの教育制度に関してどのようなことが主要なポイントになりましたか。

ケベックの教育制度を日本の教育制度と比べた場合、2つの点に注目しました。まず第1は、セジェップ(CEGEP)です。日本では戦前の旧制高等学校が当時の日本人の指導者層の教養教育のもとになっていて、大学は専門教育に特化していましたが、日本では戦後、6・3・3制になりました。これに対して、ケベックの場合は日本の旧制高校のように5年制の中等教育と2年制のセジェップ、そして大学は3年制の専門教育という制度を、「静かな革命」の時に採りました。そこで、日本のようにエリート教育をつぶすのではなく、ケベックではエリートの教育をすべての学生が受けられるようにしたことが重要です。
もう一点は、キリスト教の宗派別の学校制度が存続していたものが、1997年の憲法の修正によってなくなりました。しかし、それでも宗教教育をすべて捨てるのではなく、宗教を判断する教育をやろうという努力を始めています。つまり宗教的中立というのは、宗教を無視するのではなく、宗教を持つ自由と持たない自由があることをわきまえること、その模索の第一歩が、1999年に出されたライシテに関する報告書です。日本は宗教を公立学校から締め出しましたが、日本も特定の宗教ではなく、宗教を判断する教育を大切にしなければいけないと考えております。

質問3:より一般的な幅広い意味での教育について、ケベックから日本が特に学ぶべき点がありまたらおうかがいしたいと思います。

違いを認める教育ということで、そのいい手段が教科別進級制ではないかと思います。これはある科目はできないが、別の科目ができるという場合、同じ学年にいながら違う学年の授業にも出ることになり、皆が同じでなければならない、皆が一緒に階段を登らなければならないというメンタリティーではなく、一人一人が自分に沿った進み方で階段を上っていけばいいというメンタリティーになると思います。

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Interviewée : Mme KOBAYASHI Junko

Mme Kobayashi est diplômé en gestion scolaire de l'Université de Tohoku. Après ses études, elle a poursuivit des recherches dans divers établissements scolaires et a été chargée de cours et assistant-professeur dans divers collèges, avant de devenir professeur à l'Université Seisen. Elle a fait des études comparées sur le système d’éducation du Québec et du Canada et est l’auteur de nombreux ouvrages et articles sur le sujet. Elle est présentement professeur émérite à l'Université Seisen.

Résumé de l'entrevue de Mme KOBAYASHI

Q 1 : Pourriez-vous vous présenter et nous expliquer ce qui vous a attiré vers le Québec?

En tant que membre de la Société des études comparée au Japon, le président m’a demandé d'étudier le système d'enseignement au Canada, qui fait partie des pays du cercle du Pacifique. Je prévoyais à l’époque compléter mes recherches sur l’histoire du système d’éducation français, toutefois, j’ai donc décidé de travailler sur le Québec du point de vue de la francophonie. Par la suite, j'ai écrit un livre ayant pour titre : « L'éducation au Québec » qui présente l’évolution du système d’éducation au Québec du 17ème au 20ème siècle, puisqu’il n’y avait encore rien de publié sur le sujet. Il faut dire que je sentais que c’était assez prématuré de le faire moi-même.

Q 2 : Pourriez-vous expliquer les points saillants de votre livre portant sur le système d’éducation au Québec?

J'ai noté deux points majeurs en comparant les systèmes d’éducation du Québec et du Japon. Le premier concerne les CEGEP au Québec.

Au Japon d’avant-guerre, les écoles secondaires servaient à préparer aux études supérieures et les universités se spécialisaient en éducation avancée. Cette pratique a été remplacée après la Deuxième guerre mondiale par le système 6-3-3. A l’opposé, le Québec a adopté, en marge de la révolution tranquille, un système comprenant 5 années d’éducation intermédiaire et 2 années de CEGEP, similaire à la situation d’avant-guerre au Japon, puis 3 années d’éducation avancée dans les universités.

Il est important de souligner que l’accès à l’éducation supérieure a été mis à la disposition de tous au Québec, tandis que la formation destinée à l’élite a été éliminée au Japon.

Le second point est que malgré l’abolition de l’éducation chrétienne au Québec, adopté en vertu d’un amendement constitutionnel en 1997, l’éducation religieuse n’a pas été complètement abandonnée. Les efforts ont été plutôt orientés vers le développement de son propre jugement face aux religions. Le premier pas dans cette direction a été le rapport sur la laïcité en 1999. Au Japon, les religions sont gardées hors des établissements scolaires. Toutefois, je crois que le Japon pourrait en apprendre de l’expérience du Québec en matière d’enseignement et de formation d’un jugement vis-à-vis les religions.

Q 3 : Y a-t-il d’autres éléments que le Japon pourrait retenir du système d’éducation du Québec?

Il est important de favoriser une éducation permettant les différences individuelles. L’une des meilleures façons d’y arriver est d'établir un système de progression au sein de chaque matière, permettant aux élèves ayant une plus grande aptitude pour certaines matières d’accéder à une classe plus avancée que ceux qui n’ont pas la même facilité. Si l’on adaptait ce type de système au Japon, cela susciterait un nouvel esprit, permettant ainsi aux élèves de progresser à leur propre rythme plutôt que forcer tout le monde à avancer à la même cadence.

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